La foi soulève les montagnes mais le miracle, en la matière, semble plus individuel que collectif. Dans les pays de naissance des grands prophètes, les guerres font rage avec leur cortège de souffrances et de douleur. En Afrique, le continent le plus perméable aux religions du livre et aux dizaines de religions endogènes, la richesse du sous-sol, le soleil roi, la sirène reine, les terres fertiles et la densité de la main d’œuvre jeune, n’épargnent pas la population de la faim, des affres de la sécheresse, des sinistres, des inondations et de la pauvreté endémique. À croire que la pratique des religions, la fréquentation assidue des lieux de culte et des sites de pèlerinage sont exclusivement dédiées au salut individuel. Quant aux miracles, ils paraissent plus une cause d’espérance qu’un motif avéré de certitude. Alors finalement, que peuvent les religions pour la sécurité et la prospérité de notre pays ? Beaucoup peut-être. Mais ça reste avant tout une question de croyance.
Anicet