L’histoire de l’humanité contient des séquences qui se perpétuent parce que certaines tares sont consubstantielles à la nature humaine. Ainsi en est-il du récit de la vie du Christ, un homme en qui Dieu s’est incarné pour vivre parmi les hommes, afin de leur donner les enseignements fondamentaux de la vie et les sauver de la déchéance et de l’emprise du mal. Cet homme pieux et dévoué a rempli son ministère avec abnégation. Sauf que la jalousie et la haine des hommes a amené l’un de ceux en qui il avait une confiance absolue à le trahir. Lâché et abandonné par les siens, il fut capturé par ceux qui voulaient le voir tomber, humilié, torturé et crucifié. Cependant, pendant plus de deux mille ans, sa vie et son œuvre continuent d’être célébrées partout dans le monde, y compris par les descendants de ses persécuteurs. Son Saint nom est vénéré et son héritage extrêmement prisé. Par extrapolation, l’observation des choix et décisions du peuple béninois ressemble à s’y méprendre aux turpitudes des sujets de Ponce Pilate. Ce peuple a toujours persécuté tous Ses bons prophètes. Et lorsqu’il finit par les descendre de leur piédestal, il les célèbre ensuite, et les cite en référence. Il les vénère. Behanzin, Mathieu Kérékou, Nicéphore Soglo, Boni Yayi, ont tous été crucifiés avant de ressusciter. Une autre pâque s’annonce… 2026 n’est plus loin.