5% de l’électorat. C’est ce que représente cet ancien parti aux dernières élections municipales et communales qui datent de 2020. Après cet échec retentissant, Houngbédji et les siens qui croyaient toujours avoir le vent en poupe au point de conserver leur parti en dépit de la réforme du système partisan prônée et concrétisée par Patrice Talon, ont dû se rendre à l’évidence. Subtilement, ils se sont fondus dans l’ex Union progressiste rebaptisée Union progressiste le Renouveau. Désormais dans les rangs, ils ont réussi tant bien que mal à positionner quelques caciques sur les listes des législatives de 2023. La suite, nous la connaissons.
Contre vents et marées, les tchoco-tchoco auront résisté avant de courber l’échine. Au départ, ils étaient annoncés pour créer ensemble le parti Bloc républicain. Mais ils ont rejeté l’offre pour quelques années plus tard, rejoindre l’Union progressiste le renouveau. C’est dire que le plus solide parti de l’univers politique béninois jusqu’en 2018 a fini par se ranger derrière Patrice Talon. Même si un désamour semble naître entre Adrien Houngbédji et le régime, désamour consécutif à sa dernière sortie médiatique courant février, il serait pénible pour cette formation politique de rebondir toute seule. Les règles sont tellement corsées qu’elles laissent très peu de marges de manœuvres à quiconque tente de s’en extraire.
Au vu de sa grande expérience politique, Adrien Houngbédji, désormais à la touche, mais non moins influent, sait mieux que quiconque qu’il est périlleux de se faire enterrer vivant. Il voudra plus que tout que son parti ou tout au moins ses militants les plus fidèles qui ont cru aux idéaux prônés, continuent d’animer la vie politique. Et pour ça, à moins que la donne change, cela ne peut se faire que dans un grand bloc. Même ça, l’opposition l’a compris. La résistance aussi.
