Karim Oscar ANONRIN
Plusieurs grand-mères d’Adjarra et environs étaient à l’honneur ce samedi 8 mars 2025 dans le cadre de l’édition 2025 de la Journée internationale des droits des femmes. Ceci à la faveur d’une causerie-débat et de réjouissances dans un hôtel à Porto-Novo. Organisée par l’Association des femmes leaders communautaires de l’Ouémé, section d’Adjarra et Plan International Bénin, l’initiative qui a eu pour thème : “Honorons nos grand-mères’’ a été parrainée par la Préfète de l’Ouémé, Marie Akpotrossou.
Selon la présidente du comité d’organisation, Rosaline Ahounou, le choix d’honorer les femmes d’âges avancés ; c’est-à-dire des grand-mères, se justifie par le fait qu’elles constituent une couche de la société très souvent marginalisée. Or, il y a encore beaucoup à apprendre d’elles pour l’équilibre de notre société et l’éducation des jeunes filles. Deux thématiques ont été développées au cours de la journée d’échanges en présence du Directeur du bureau Adjohoun de Plan international Bénin, Omer Hounnongbo et de la Directrice départementale Ouémé des affaires sociales et de la microfinance, Solange Odjo. Il s’agit de la thématique relative au rôle des grand-mères dans le règlement des conflits familiaux, et la celle relative à l’art culinaire dans une comparaison entre les mets d’hier et d’aujourd’hui.
Pour la Préfète du département de l’Ouémé, Marie Akpotrossou, le choix du thème : “Honorons nos grand-mères” met en lumière le rôle essentiel des grand-mères dans la transmission des valeurs, de la culture et du savoir intergénérationnel. “Elles incarnent la mémoire familiale et sont souvent des piliers de sagesse, d’affection et de résilience. En cette journée internationale des droits des femmes, engageons-nous à valoriser leur place dans la société, à les écouter davantage, à leur témoigner notre amour et notre gratitude”, a dit la Préfète Marie Akpotrossou.
Elle n’a pas manqué de rappeler les réalisations du gouvernement du président Patrice Talon en faveur des femmes. Elle a notamment cité la révision de la Constitution du 11 décembre 1990 et du Code électoral pour favoriser une plus grande représentativité des femmes au Parlement sans oublier les actions pour l’autonomisation des femmes telles que le microcrédit. Poursuivant dans le même ordre d’idées, Marie Akpotrossou, estime que le pouvoir de la femme dans la société est inestimable.

Rappelant le thème retenu cette année 2025 par les Nations Unies dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes à savoir “Pour toutes les femmes et les filles: Droits, égalité et autonomisation”, le Représentant de Plan International Bénin, Omer Hounnongbo, a déclaré dans son intervention au cours de la rencontre que les grand-mères sont les piliers des communautés que l’organisation internationale impacte. “…Personne ne peut dire le contraire. Elles sont des ainées. Au sein de nos familles, elles sont les gardiennes du savoir, des valeurs et de la transmission intergénérationnelle. Elles portent en elles les récits de nos traditions. Elles sont nos premières animatrices et nos conseillères avisées. C’est pourquoi leur rôle est essentiel dans la construction de toute société plus efficace et inclusive. Au niveau de Plan International, nous avons à cœur la promotion des droits des filles, leur accès à l’éducation inclusive et de qualité, à la santé reproductive responsable et à un avenir sans discrimination et sans violence. Dans ce combat, les grand-mères ont un rôle important à jouer. Elles peuvent êtres des alliés épicentres pour encourager les filles à croire en leurs potentiels, à poursuivre leurs rêves et s’affranchir des barrières qui freinent leur épanouissement. Nous devons donc renforcer le dialogue intergénérationnel entre les grand-mères et les filles…”, a dit Omer Hounnongbo.