Le président américain, Donald Trump, à peine après avoir prêté serment, a signé une série de décrets. Le dimanche 3 février 2025, il a écrit sur la plateforme Truth Social que l’aide financière américaine à l’Afrique du Sud serait suspendue, invoquant ce qu’il qualifie de mauvais traitement envers une certaine catégorie de la population sud-africaine. Trump affirme que la nouvelle loi sud-africaine sur l’expropriation permet de confisquer sans compensation les terres agricoles appartenant à la minorité blanche. Face à ces décisions, Gwede Mantashe, ministre sud-africain des Ressources minérales et pétrolières, réagit en soulignant que les pays africains ne devaient pas céder aux menaces des États-Unis. Selon le journal sud-africain Mail & Guardian, lors de la 31ᵉ Conférence sur l’investissement minier en Afrique à Cape Town, Mantashe a critiqué les pays occidentaux pour avoir marginalisé les besoins économiques du continent. Le ministre a poursuivi : « S’ils ne nous donnent pas d’argent, nous ne leur fournissons pas de minerais. Nous ne sommes pas des mendiants. Profitons de cette richesse pour notre propre développement. Si notre continent se laisse paralyser par la peur, il finira par s’effondrer. » Il a par ailleurs précisé que « nous ne pouvons pas poursuivre les discussions sur les minerais sous les conditions imposées par certains pays développés ». Etant dans la même logique que son ministre, le chef de l’Etat sud-africain Cyril Ramaphosa, répond aux diverses accusations de son pays par son homologue américain, en déclarant que l’Afrique du Sud « ne se laissera pas intimider ». « Nous ne nous laisserons pas décourager. Nous sommes, en tant que Sud-Africains, un peuple résilient ».
MOUMOUNI Samirath (Coll)
