Deux respectables trublions de la politique béninoise font, depuis leurs dernières sorties respectives, l’objet de quolibets et de railleries de la part des arbitres impitoyables de l’opinion, à travers des jugements de valeur intransigeants et péremptoires sur les réseaux sociaux. L’un comme l’autre a pourtant inscrit dans son palmarès, des hauts faits d’armes. Naguère, personne n’aurait osé émettre un doute sur leur sens élevé de patriotisme. Parce que, en la matière, Adrien Houngbédji et Janvier Yahouédéhou n’ont plus rien à prouver à personne. Cependant, l’un a récemment craché dans la soupe rupturienne et l’autre, sans ménagement, l’a recadré au cours d’une émission, en souhaitant au passage, un piétinement de certaines dispositions constitutionnelles pour assurer la continuité au sommet de l’État. Voilà le sacrilège ! La moralité en est que le patriotisme est une foi à géométrie variable qui est influencée par la saison en cours, les postures du présent, les privilèges de l’heure et les intérêts du futur.
Anicet