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Jean Léon Olatoundji, ancien chef d’état-major de la Marine béninoise, et Gounou Marigo Bio Nikki, ancien chef de la brigade fluviale de Karimama toujours détenus par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) ce jeudi 30 janvier 2025. Ils accusent les deux officiers d’avoir participé à un vol de carburant à la base navale de Cotonou et d’avoir commis une contrebande sur le Niger. La demande de mise en liberté provisoire est rejetée après une prolongation de plusieurs mois du délibéré. La chambre correctionnelle de la Criet a pris la décision de maintenir les deux accusés en détention lors de l’audience du jeudi 30 janvier 2025. Elle a également chargé l’état-major de la Marine de présenter un rapport détaillé sur les dépenses en carburant pour les années 2022 à 2024. Il est nécessaire de soumettre ce rapport au plus tard le 27 février 2025, selon la demande du ministère public.
Depuis mai 2024, Jean Léon Olatoundji et Gounou Marigo Bio Nikki sont placés en détention provisoire. Les deux hommes sont accusés d’abus de fonction, de complicité d’abus de fonction et de contrebande, mais ils reconnaissent leur innocence. L’affaire implique également un autre militaire de la Marine qui n’a pas été placé sous mandat de dépôt. La Brigade économique et financière (Bef) a réalisé cette enquête et a mis en évidence un vol de carburant à la Marine durant le mandat de Jean Léon Olatoundji. De plus, il est également soupçonné que les deux accusés aient facilité des activités de contrebande sur le Niger. Elle implique au total 14 militaires de la base navale de Cotonou qui sont accusés d’abus de fonction, de vol, de recel et de blanchiment de capitaux. Selon la même source, plusieurs d’entre eux ont déjà été appréhendés et sont en train de comparaître devant la Criet.