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‘‘Les Frères Tohouégnon’’ dans l’univers du cinéma :  « Le cinéma est un métier noble au Bénin et on peut en vivre »

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Depuis leur tendre enfance, les jumeaux Francky et Franklin connus dans l’univers cinématographique sous le nom de ‘‘Les frères Tohouégnon’’, en voyant leur mère sur la scène théâtrale, ont développé la passion pour le cinéma. Une vision qui les a conduits vers la réalité professionnelle dans laquelle ils se plaisent aujourd’hui bien. Dans cet entretien, Francky Tohouégnon, auteur réalisateur béninois et photographe artistique, donne plus de précision sur leurs parcours.

Que peut-on comprendre des Frères Tohouégnon ?

C’est une aventure qui a démarré avec Francky Tohouégnon et après, avec Franklin Tohouégnon car, nous sommes des jumeaux. Il est rare en Afrique de voir des jumeaux ou des duos se lancer dans le cinéma. Nous avons décidé, au lieu d’évoluer séparément chacun de son côté, d’unir nos forces et c’est ce qui a donné ‘‘Les Frères Tohouégnon’’.

Qu’est-ce qui a poussé ‘‘Les Frères Tohouégnon’’ à se lancer dans le cinéma ?

Nous dirons que nous sommes venus directement au cinéma. Notre maman est comédienne sur la scène théâtrale. En la voyant faire, cela nous donnait l’envie et c’est ainsi que ce choix s’est imposé à nous depuis que nous étions au cours primaire. C’était notre particularité. Depuis la classe de CE1, ceux qui nous connaissaient savaient qu’on aillait finir au cinéma et on n’a pas changé de vision.

A quand remonte l’histoire des Frères Tohouégnon dans l’univers cinématographique ?

C’est depuis 2018 qu’on a débuté avec de la figuration dans des courts métrages. Après, nous avons suivi une formation de courte durée et cela s’est enchaîné avec les expériences du terrain. Au début, cela nous a amené à travailler sur une trentaine de projets de court métrage en tant que deuxième assistant. Après, les choses ont évolué et nous avons continué en tant que premier assistant réalisateur, metteur en scène, directeur d’acteur et bien d’autres pour pouvoir être là où nous sommes aujourd’hui. En 2020, nous avons débuté le tournage de notre premier cout métrage qui est intitulé ‘‘Indélébile’’. C’est un documentaire sur la danse contemporaine mais qui n’est pas sorti très tôt.

Combien de films avez-vous à votre actif ?

‘‘Les Frères Tohouégnon’’ compte au total cinq films dont trois fictions et deux documentaires. Classés dans l’ordre, nous pouvons citer nos courts métrages comme suit : ‘‘Symphonie’’, court métrage fiction de 7 min. Sa projection à l’Institut français du Benin (IFB) est prévue pour ce mardi 14 janvier à 19h. Il y a aussi le film ‘‘Courriers vides’’ qui a été la grande révélation. C’est le film qui a cartonné et nous a propulsés sur la scène internationale. Il y a le film ‘‘Sur les traces de ma liberté’’ qui est aussi au programme pour la projection du mardi 14 janvier à l’Institut français du Bénin et enfin ‘‘Indélébile’’ qui est pourtant le premier film. Il a fait quatre ans avant de voir le jour.

Parlez-nous de ce qui fait votre actualité du moment

Ce qui fait notre actualité du moment, c’est notre dernier projet intitulé ‘‘Mon vélo’’. C’est une production camerounaise avec moi, auteur béninois. C’est un duo qui a bien fonctionné à travers une histoire de jeunesse et d’adolescence. Cela marche très bien aujourd’hui dans les festivals et devant les écrans. Avec ce film, nous avons décroché plusieurs distinctions notamment la plus importante reçue à la soirée de ‘‘Ciné 229 Awards’’ à Canal Olympia de Cotonou en décembre dernier. Le film a été nominé dans 11 différentes catégories et a permis de décrocher sept prix. Le privilège de cette soirée était le grand prix en dehors des six premiers prix. Et c’est un honneur pour nous. Il est encore actuellement en sélection dans des festivals aux Etats-Unis et en Afrique au Maroc, au Cameroun, au Niger, au Mali et bien d’autres.

Quels sont vos projets ?

Nous avons notre prochain court métrage intitulé ‘‘La Cloche’’ qui est encore une histoire d’adolescent. C’est un univers qu’on aime bien explorer. Nous-mêmes, nous avons pleinement vécu notre adolescence et c’est pour cela que nous aimons mettre l’accent là-dessus. Nous avons fini la phase de développement et nous nous préparons pour la phase de production, c’est-à-dire le tournage.

Votre mot de la fin

Le cinéma est déjà devenu un métier noble au Bénin et on peut en vivre. Si vous avez un enfant qui désire faire le cinéma, encouragez-le à grandir dans sa passion si tel est le cas.

Par Fidégnon HOUEDOHOUN

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