L’ambiance fiévreuse de fin d’année s’installe. Avec les marchands qui crient à la mévente et à la baisse du pouvoir d’achat de la clientèle. Les étalages qui proposent de nombreux articles de fête, constituent c¹ependant la promesse que la fête, malgré tout, aura bien lieu. Dans la ville de Cotonou, quelque peu illuminée et parée pour la circonstance, l’ambiance nocturne est déjà surchauffée. L’industrie du divertissement tourne à plein régime. Les bars ont poussé comme des champions. Rutilants et de plus en attrayants, leurs tenanciers rivalisent d’imagination pour capter la manne financière d’une clientèle qui ne demande qu’à flamber. À se demander comment un tel contraste est possible dans un pays où tout le monde se plaint d’argent. Car, à tous les coups, le marché de l’évasion et du défoulement demeurent le meilleur investissement. Peut-être parce que le mal-être est profond.
Anicet
