Certains enfants souffrent énormément à Noël. Les illumination des sapins, le scintillement des boules et des guirlandes et l’aménagement des crèches, éveillent en eux, des sensations indescriptibles, un enchantement heureux, au même titre que tous les autres enfants. Sauf que, sur eux autres, les pauvres guenilles déparent dans la tendance générale des fils à papa tout endimanchés. Lorsque les enfants bien nés sortent leurs jouets, ils pâlissent d’envie et même de jalousie. Quand ils peuvent les toucher, ils se sentent honorés et chanceux. Pendant qu’ils s’amusent un peu, les fumets qui s’échappent de certaines cuisines, achèvent de les convaincre qu’il y a deux mondes. Leur monde à eux, celui des enfants à qui tout est refusé. Et l’autre : celui des enfants bien nés, à qui tout est permis. Le sentiment d’injustice sociale n’a pas d’âge.
On ne va pas se mentir : les racines de l’injustice sociale
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