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Réforme des ordres professionnels de santé au Bénin : le gouvernement rebat les cartes

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Réuni ce mercredi 16 juillet, le Conseil des ministres, présidé par le chef de l’État Patrice Talon, a entériné une série de réformes déterminantes. Au nombre des résolutions prises, figure la restructuration du fonctionnement des ordres professionnels de santé.

Michèl GUEDENON

La modernisation du fonctionnement des différents ordres professionnels de santé, en adaptation aux réalités actuelles du domaine, préoccupe l’État béninois. A cet effet, le conseil des ministres de ce mercredi 16 juillet a décidé de la révision et de l’introduction de certaines mesures. Ainsi, à travers six (06) nouveaux textes structurants, le gouvernement envisage d’offrir un cadre réglementaire prospère à l’atteinte des objectifs sanitaires, notamment l’accessibilité et la qualité des soins. De ce fait, les textes adoptés visent particulièrement trois ordres professionnels de santé. Il s’agit des pharmaciens, les médecins et les chirurgiens-dentistes. Cela permettra aux ordres concernés d’instaurer un environnement transparent, efficace et mieux encadré, apte à répondre aux besoins et urgences des populations. Combinés avec les nombreuses réformes initiées au profit du bien-être des citoyens, ces derniers contribueront à redynamiser la médecine béninoise.

A en juger l’initiative, les autorités souhaitent conjuguer au passé les temps sombres qu’ont connus des ordres professionnels de santé dans l’accomplissement de leur mission, en raison d’une répartition opaque des services d’un poste à l’autre. Ce faisant, l’offre et la qualité des soins pourront combler les attentes du public, les patients étant, dès lors, satisfaits. Autrement, cette réforme, selon le compte rendu officiel, vise notamment à « renforcer le rôle de ces organes en matière de régulation de l’exercice des activités professionnelles, avec pour centre d’intérêt la qualité des soins, le respect de l’éthique et de la déontologie ».  Ce n’est donc pas seulement une question de réorganisation pour pallier les problèmes de contrôle, de délivrance d’autorisations ou de suivi des pratiques. Il est surtout question du renforcement des capacités et de consolidation des résultats au profit des populations.

Pour ce qui est de la transparence administrative et électorale dans ce secteur, une nouvelle réglementation visant à garantir des scrutins crédibles est pensée. Grâce à son application, les débats autour du problème de renouvellement des instances dirigeantes, lié à la mauvaise gouvernance, devraient s’estomper. Et, pour s’en assurer l’effectivité, le conseil des ministres a consacré une meilleure définition des règles électorales, à travers la composition des conseils nationaux et régionaux, les modalités de candidature, d’éligibilité, de vote, de durée des mandats et de l’alternance administrative.

Des enjeux cruciaux pour l’avenir du système de santé

L’impact attendu de cette réforme est énorme. De par la clarification des rôles, la détermination des procédures et le renforcement des mécanismes de gouvernance interne, les ordres deviendront de véritables leviers de transformation du système de santé. Leur responsabilité est immense : contrôler les pratiques, sanctionner les abus, promouvoir l’excellence médicale, et veiller au respect de l’éthique et de la déontologie du milieu. À terme, cette réforme pourrait contribuer à améliorer considérablement la qualité globale des soins, à réduire les pratiques déviantes (mauvais diagnostics, prescriptions douteuses, installations illégales…), et à assurer une meilleure protection des usagers.

Par ailleurs, d’autres mesures ont été prises dans le même sens. Il s’agit de la transmission à l’Assemblée nationale, pour examen et vote, du projet de loi portant modification de la loi n⁰2024-28 du 26 juillet 2024 sur les ordres nationaux du Bénin ; la nomination des commissaires aux comptes près le Centre national des produits biologiques à usage vétérinaire ; la nomination de magistrats à la Chancellerie et dans les juridictions ; puis l’approbation des statuts modifiés de l’Agence de contrôle des installations électriques intérieures (Contrelec).

Vers une gouvernance sanitaire plus responsable

À travers cette réforme, l’État béninois souhaite déconstruire les paradigmes qui entourent la conception de la régulation du secteur de la santé. A cet effet, le ministre de la Santé est chargé de veiller à l’application rigoureuse des nouveaux textes, en collaboration avec les autres ministres concernés. Il s’agira d’éviter des incompréhensions sur le terrain, à travers des formations, la diffusion des informations et l’accompagnement des professionnels dans la mise en œuvre des nouvelles dispositions.

Dans un contexte où les patients exigent plus de rigueur et de professionnalisme, cette restructuration devrait participer à la restauration de la confiance entre les soignants et les patients.

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