Ange M’poli M’TOAMA
Un signal fort ! La condamnation de Biaou Ayodélé alias ‘‘Général Faletti’’ l’est à l’approche des échéances électorales de 2026. Elle vient même comme une potion pour prévenir les violences qui surviennent à l’occasion des élections. Celui qui se fait appeler ‘‘Général’’ est désormais confronté aux conséquences de ses actes qui ont marqué les législatives de 2019 et les communales de 2020. A l’époque, l’homme et ses compagnons avaient semé des troubles empêchant le déroulement normal des scrutins à Savè. Figure emblématique des groupes de jeunes mobilisés à des fins partisanes et pour servir des intérêts électoralistes, il avait semé terreur et désolation à Savè avec des urnes brûlées, des électeurs intimidés, des blessés et même des pertes humaines. En posant ces actes, Faletti avait, sans doute, des réclamations ou défendait un idéal ou encore un camp politique. Bien qu’ayant le droit d’exprimer son opinion, fut-elle divergente, il s’en est mal pris en orchestrant des violences et cela le rattrape quelques années plus tard. Car, il a choisi une voie répréhensible. Ses méthodes, loin d’être légitimes, l’ont conduit aujourd’hui à perdre une décennie de sa vie derrière les barreaux tandis que ceux qu’il servait restent libres et indemnes.
Alors, cette condamnation doit interpeller les jeunes. Les élections générales de 2026 sont imminentes. Les acteurs s’activent pour la réussir à travers des cadres de concertation et de dialogue.
D’ailleurs, il est important de rompre avec une culture politique trop souvent entachée de violences et de manipulation. C’est le moment pour les jeunes de réfléchir par 10 fois avant de se lancer dans ces actes répréhensibles pour ne pas comme Faletti, hypothéquer leur avenir. Et quand on sait qu’une élection, c’est beaucoup d’intérêts qui peuvent générer des violences du fait des mécontentements et des frustrations, cela suppose qu’il faut en tant que jeune, éviter d’être utilisé. Inutile de rappeler que les acteurs politiques pour lesquels ils se battent finissent toujours par s’entendre d’une manière ou d’une autre. C’est pourquoi, il faut savoir raison garder afin de sauvegarder un climat de paix avant, pendant et après les élections générales. La résolution d’un problème quelle que soit sa nature, c’est le dialogue et les réclamations pacifistes. Aujourd’hui, c’est le ‘‘Général Faletti’’ qui paie le prix du jusqu’au-boutisme. Mais, la lutte contre les violences électorales ne saurait s’arrêter à la condamnation des exécutants qui mordent à l’hameçon des personnalités tapis dans l’ombre. En attendant 2026 et des élections générales apaisées, il faut non seulement sensibiliser les jeunes mais aussi les autorités à éviter de mettre de l’huile sur le feu, provoquer des tensions et cela passe par un processus électoral clair et transparent. Ce n’est pas de l’ordre de l’impossible. Il suffit juste que chaque parti joue sa partition sans aucune intention de nuire ou d’abuser de la confiance de l’autre. C’est aussi simple que ça.